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The Armor 10

   Le temps de faire un pas supplémentaire et je me trouvais ailleurs. Ça ressemblait bien à un vaisseau... spatial, mais rien à voir avec Thomas Pesquet et ses fils qui pendouillaient dans tous les sens. Là c'était plus science fiction, du métal, pas de jointure visible, une ambiance chaude, lumineuse, confortable. 
   Je n'eus pas plus de temps pour observer davantage qu'un homme m'aborda. Taille moyenne, brun, petite moustache bien taillée et des yeux rieurs dans un visage séducteur, c'était reparti pour l'anglais : "je m'appelle Tony Stark, mais tout le monde m'appelle Iron Man, ce vieux docteur ne nous avait pas dit qu'il ramenait une jolie jeune femme parmi nous, charmé..." Je rougis, car je ne savais pas faire autrement, tout en me disant qu'il faudrait que je me méfie de celui-là : petite, enrobée, pas maquillée, à peine peignée et dans des vêtements on ne peut plus ordinaire, quelque chose me disait que ce n'était pas du tout ce à quoi il était habitué.
   Sur ma droite, j'entendis "Thor, bonjour". Ça, au moins, c'était efficace et direct. Je répondis par réflexe "Comme le dieu ?" et il me répondit sans sourcilier "C'est moi oui". Là, je devins blême, ce grand gaillard, blond, cheveux longs, yeux de braise avec un look approximatif était le dieu Thor, non mais impossible, je bégayais un truc stupide qui fut perdu dans le bruit d'une alarme retentissante.
   Ils se mirent tous les trois à regarder des écrans proches d'une vitre où je vis qu'on n'était pas du tout sur Terre, mais bien quelque part au loin. Ils parlaient tous en même temps, très vite, et j'eus du mal à suivre. Apparemment, ils se disputaient sur la tactique à adopter. Thor brandissait son marteau, genre on dégomme tout et puis on voit ; et Stark avait l'air de parler d'une arme plus tactique et plus efficace. Le docteur hochait la tête, en expliquant qu'aucune solution ne fonctionnerait, ils étaient trop nombreux.
   Je jetais un coup d’œil à l'écran, il y avait plein de petits points lumineux formant une sorte d'essaim. Je demandais si on pouvait avoir une image de ces points, Stark me fit un agrandissement, c'était des sortes d'insectes géants dégoûtants qui avaient l'air franchement agressifs.
    Je réfléchis un instant et puis me lançais : "je pense qu'il y a deux solutions possibles". Ils se turent et me regardèrent fixement. Je priais pour ne pas faire de faute de prononciation ou comme ça : "si ce sont des insectes comme les abeilles, vouloir les éliminer ne donnera rien, ils reviendront en plus grand nombre. Il faut se rendre à leur maison (je ne savais pas dire ruche), trouver leur reine ou leur chef et l'attaquer pour qu'elle ou lui rappelle ses soldats. Ensuite, ou on discute, ou on le ou la tue : les bras ne sont rien sans la tête."

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