Article épinglé

Ensorcelé ?

Sur votre poignet
Bien en équilibre
Tient une boîte 
En carton
Contenant
LA pâtisserie
Tant désirée...
Mais ça peut être aussi
Un paquet de chewing gum
Un repas de sandwich
Ou tout autre chose qui se mange...

Vous l'avez imaginé
Voulu
Choisi
L'objet de votre désir
Est bien protégé
Dans son emballage
Jusqu'au moment
Tant attendu

Dès l'ouverture
C'est un festival
D'odeurs
De satisfaction
Visuelle
D'anticipation
A la dégustation

Là deux écoles :
L'engouffrement 
Façon ours mal léché
Tout juste sorti 
D'hibernation,
Ou la délectation
De détacher
Chaque bouchée
Pour en percevoir
Toutes les subtilités

Ensuite
Vient le charme
Moins magique...
Tout d'un coup
L'emballage
Tant choyé
Protégé
Comme un trésor
Devient odieux
Les restes de nourriture
Deviennent
Monstrueux
Les miettes adorées
Ne sont que des reliefs
Désagréables
Vite il faut jeter
Peu importe où
Mais vite.

Aie ! crie l'herbe écrasée
Par le sac de mac do
Beurk ! émet le fossé
Forcé d'accueillir
Une canette vide
 Bah ! souffle la chaussure
Engluée de chewing gum

Où te caches-tu donc
Gnome malveillant
Qui pour blaguer
Transforme
Un emballage
En immondice ?

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Hommage


C'est l'heure
Fragile
Où les fantômes
Vont paraître

La ronde des cimetières
A fleurir
A parcourir
La nécessaire
Minute
Où l'on pense
A nos disparus.
Ira
Ira pas ?

L'année dernière
Je l'ai zappé
Comme l'année
D'avant
Et surement
Celle d'avant aussi

Des excuses
Des prétextes
Autant 
Que de personnes
Qui regardent
Et se demandent
Qui est-ce ?
La petite de...
Non, ça doit être celle de...
Tu penses !
Quel beau bouquet !
Quelles modestes fleurs 
Artificielles !
C'est moche pour sûr !

Qui a mis ce bouquet-là
Et celui-ci
L'enquête commence
Même si cependant
Il ne sera pas question
De remerciements
Juste un mystère élucidé
Dans une période plus sombre

Ira
Ira pas
Qui sait ?

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Le brouillard


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Les raisons peuvent varier
Le processus est toujours le même
Vous sentez
Que quelque chose 
Ne va pas

Le brouillard s'installe
Il s'insinue en vous
Envahit tout
Ralentit tout

Vous devez mobiliser
L'ensemble de vos capacités
A faire le vide
Pour vous concentrer
Sur les élèves
Et leur problème
Méthodologie
Exercices de math
Tout est très lent
Très dur
Très éprouvant
Puis conduite du véhicule

Vos propres enfants
Bourdonnent
A vos oreilles
Ils hurlent 
Constamment
Sautillant
Sans cesse
Comme de vrais diablotins
Irritant la moindre
Particule
De vos nerfs
A vif

Puis c'est la paix
Le calme retrouvé
Après une intervention
Extérieure
Salutaire
Vous entendez à nouveau
Les oiseaux
Chantonner gaiement
Vos enfants sont
Calmes et aimants
Tout est simple
Les connexions sont 
Fulgurantes
Et tout un tas de nouveaux projets
Se bousculent
Cuisiner
Ranger
Réorganiser
Faire des achats
Se promener
Même rire 
Et chanter

Bizarre ou pas
Étonnant certainement
Un grand merci 
A vous magnétiseurs
Et magnétiseuses.


Le vent

Quel élément
Est le plus fort ? 
Se disait un jour
La petite fée 
Des champs.

L'eau c'est sûr,
Ne se laisse pas contenir,
Rien ne l'arrête, 
Elle va où elle veut
Obstinément.

La terre
Croule
Est creusée
Arrachée,
Déposée ailleurs,
Mais elle ne disparaît
Jamais vraiment,
L'eau lui coule 
Dessus,
Mais ne la supprime pas.

Le feu
Brûle tout sur son passage
Il a sa vie propre
Et peut se tapir dans des braises
Pour repartir de plus belle.
La terre peut le contenir
L'eau peut l'anéantir
Et il a besoin de l'air pour être.

L'air, lui, aide 
L'eau qu'il oxygène
Aide la terre qu'il aère
Aide le feu qu'il fait naître
Rien ne l'arrête, 
Ni la pierre
Ni le sable
Ni les hommes
Le vent souffle
Où il veut et 
Quand il veut
Où disparaît-il ensuite ?
Nul ne le sait...

Aucun des éléments
N'est vraiment contrôlable
Comme aucun homme
Ne l'est vraiment
Tous sont naturellement
Bénéfiques
Mais peuvent se révéler
Fort néfastes
Si on leur fait du tord
Tout est Nature
Et d'égale importance
Conclut 
La petite fée des champs
En surveillant son domaine


Mon voisin

Quel que soit le temps

S'il est supportable
Deux à trois fois par jour
Si c'est possible
L'on voit déambuler
Dans la rue 
Calme
Deux frêles silhouettes

L'une grande
Élancée
Quoique voûtée
Aux pas de plus 
En plus hésitants
Mais au rythme maintenu
L'autre
Plus massive
Et large
Basse aussi
Suit gentiment
La même cadence
Quoique 
Quelque fois
Tente de s'échapper
De ci, de là

Mon voisin et sa chienne
Se baladent
Ainsi 
Tous les jours
Lui paisible
Observant les voitures
Stationnées
Les façades
Qui ne bougent pas
Les champs qui changent
Elle, la truffe au vent
Tente de faire 
Amie-amis
Avec les chats
Sur son passage
File suivre
Une odeur agréable
Mais revient docilement
Au côté de son maître
A la voix chevrotante
Mais ferme

Toujours souriants
Si on les interrompt 
Quelques minutes
Vous accueillant de bises
Ou de câlins demandant
Caresses
Toujours optimistes
Prenant les choses comme elles viennent
Prompt à raconter
L'histoire du quartier
Heureux de côtoyer
La jeunesse
Heureux de pouvoir
marcher
Encore un peu.

Les oiseaux surfent !

corbeaux - Page 27

Le ciel chagrin
Cache le soleil
Les nuages 
Se parent
De blanc en neige
De bleu jean
Et les gouttes
Hésitantes
A faire le grand plongeon
Assombrissent les nuées
Au loin

Le vent
S'énerve
Mais poussez-vous les nuages ! 

Là au-dessus 
D'un champ 
Labouré
Entouré d'arbres
Qui chantent
S'amuse
Une compagnie
De corbeaux,
Ou de corneilles,
Cerfs-volants
Manquant se percuter
Ils planent
Économisant
Leurs forces
Ballet amoureux
Lutte de territoire
Jeux d'enfants
Peu importe

La Nature s'amuse
Encore, 
Rien n'est perdu,
On croit entendre
Des éclats de rire
Mon visage s'illumine
Oui ce sera
Une belle journée