Article épinglé

Je n'en ai pas fini

Je n'en ai pas fini
Pas fini avec cette lutte 
Insaissante 
Contre moi-même...

Lorsque la fatigue,
D'un claquement de doigts
D'un mot de travers
D'un repas non fait
D'un objet non rangé
Fait s'écrouler mon univers
Pierre à pierre...

Tout me semble impossible
Désespéré
Désespérant
Et pourtant
Si je me repose
Mes yeux revoient 
Le rose de ma vie
Le perçoive partout
Jusque dans l'Univers...

Que faut-il donc 
Que je fasse 
Pour que le ciel 
Reste bleu
Durablement
Et solidement ?

Cesser de réfléchir 
Et être
Etre dedans de soi
Etre soi
Ne plus faire 
Hors de soi
Pour soi ou les autres :
Que de chemin 
A parcourir encore...

Et si en chemin
Je me perds
Quelqu'un le remarquera ?

Les échos

Certaines oeuvres font écho 
A mon âme
Elles font résonner
Mon esprit
Font vibrer 
Mon coeur

Penser qu'on a en soi
Tout un monde
Un univers
Propre
Incommensurable
Se retrouve
Aussi 

Dans des films
Comme Matrix
Si ce qui nous entoure
Peut être modulé 
Par rien moins 
Que son esprit
Si on pouvait 
Voler...

Si les livres étaient 
Des mondes
Des créations
Infinies
Comme 
Dans l'Histoire sans fin
Où l'on peut rentrer
Dans le livre 
Qu'on lit 
Et vivre les aventures qui y sont 
Décrites

Comme dans Supernatural
Où les hommes 
Egalent les dieux 
Avec leurs millions de mondes
Dans leurs millions de livres
Dévorés par le scribe 
De Dieu

Et si nous étions tous 
Bien plus puissants
Que ce que nous pensons... 

Les yeux perçants

On prend tellement l'habitude
De porter un masque
Qu'on ne s'en rend 
Presque plus
 compte.

Sourire, 
Malgré tout,
Contre tout, 
Et endurer
Pour dépasser
Plus tard.

Certains qui vous connaissent 
Bien
Vous remarquent si peu,
Trop heureux
Que vous les écoutiez,
Pour se douter 
Que vous auriez besoin
De la même écoute
Attentive...

D'autres 
Que vous rencontrez 
Pour la première fois
Regardent 
Profondément
A travers votre masque
Vos couches de protection
Si minces pour eux.

D'autres
Lisent en vous
Comme un livre ouvert,
C'est gênant
Pour le système 
Que vous aviez mis en place
Et parce qu'il est si rare
Qu'on vous demande vraiment
Ce que vous ressentez
Que vous ne savez plus
Comment l'exprimer
Sans vous retrouver
Soudain
Toute nue.