Article épinglé

La ta-qua-ta-qua-ta tactique de l'écolo heu...

Vous voulez faire du bien à la planète, votre homme n'est pas contre, mais il répond "mouais" bref, ce n'est pas l'enthousiasme fou dont vous aviez rêvé. Du coup, explication, présentation : "si si, le vrac c'est bien !" réponse "mouais".
Deux options : ou vous considérez qu'on ne vous considère pas et que, à force de freiner des fers, la planète elle va lui chauffer les fesses illico ; ou vous décidez de passer outre et de monter un joli plan de bataille !

Phase 1 : la séduction des masses
Commencez par acheter un paquet de céréales bio,  jolies, goût simples et petite portion, en expliquant qu'on vous a volé vos gâteaux préférés depuis l'enfance en les mettant farine complète, que c'est plein de pesticides et que ça reste dans les dents ! 
Régalez vous de vos céréales type "miel pops" et attendez... au bout de quelques jours "je peux goûter ?" et hop séduction accomplie.

Phase 2 : l'approvisionnement
Forcément un petit paquet à 3, ça file et du coup, vous allez en acheter sans arrêt. Vous râlez, vous pestez et un jour, comme par miracle, apparaît une poche marron avec d'autres céréales en vrac. "J'en ai marre qu'ils me piquent les miennes" prétexte crédible et vérifié. 

Phase 3 : la conversion 
Aux courses suivantes, vous laissez vos troupes choisir les céréales qu'ils veulent dans le vrac et vous prenez soin d'acheter un réceptacle approprié. Attention, ne faites pas comme moi, ok vos enfants sont grands... mais le verre c'est sain, mais ça casse, après plusieurs essais, j'ai opté pour la boîte en fer blanc marquée "céréales" et évidemment différente pour chaque enfant, pffff.

Conclusion : les céréales ont bien fonctionné, papa est converti et ravi, vu que les enfants vont eux-mêmes chercher ce qu'ils veulent et ça roule.

Prochains plans à venir : le vrac pour les pâtes, pour le riz, pour la farine et dieu sait quoi d'autres, mais ne brûlons pas les étapes, monsieur "mouais" est toujours là... :) 

Se retourner

Se retourner
Une bien mauvaise idée
Regarder son passé enfui
Pleurer son bonheur évanoui
Remodeler la vie
Pour qu'elle soit mieux avant...

Tourner le dos
A son avenir
Aux multiples possibles
Que personne ne peut saisir
Qui sont en constants mouvements
Une bien mauvaise idée 
En vérité

Observer calmement
Ce qui est ici et maintenant
Comparer le chemin accompli,
La paix et la sérénité trouvées
Voir combien on a eu tord de désespérer
Que le temps
Le maudit temps dont on parle tant
A toujours le dernier mot
Il est le plus fort
Le plus grand médecin
Le plus fidèle ordonnateur

Un toit
Une famille
Une voiture
Un travail
Des enfants en bonne santé
Un couple assez équilibré
De la nourriture 
Des vêtements 
Suffisamment

Paix, sérénité, bonheur
What else ?



Nouvelle de Noël 3

Enfin, on arrive à interroger les personnes à l'origine de cette pénurie et soudain on entrevoit une réponse. Le problème ne vient pas de la disparition des vaches, ni de la disparition des camions qui transportent le lait, ni des installations modernes, perfectionnées, aseptisées qui récoltent le lait. Le problème vient des agriculteurs !!

En fait, à y regarder de près, on prend soudain conscience que la dernière fois qu'on avait vu des vaches, c'était dans le champ à côté  ; et que le champ à côté, c'était il y a bien 5 ans et que maintenant, il y a, à la place, une bonne vingtaine de petits pavillons. 

Tout d'un coup, on soupçonne l'absence de relève pour les agriculteurs âgés, la démotivation pour les jeunes agriculteurs qui aiment toujours leur travail, mais ne sont pas taillés pour la paperasse qui va avec et les contraintes renouvelées chaque année.
On entrevoit l'abandon de beaucoup et le suicide silencieux de pas mal d'autres, une vie solitaire qui détruit à petits feux, une absence de reconnaissance qui épuise. 

Enfin, les revenus fondus au soleil depuis les générations précédentes et qui peinent à couvrir les frais et à restaurer une motivation obligatoire. La vente souvent à perte des produits obtenus dont les prix sont fixés par d'autres ou la faiblesse des ventes sur les marchés.

Ajoutez à tout cela, un industrialisation des semences qui contraignent à racheter de nouveaux paquets tous les ans contre la promesse de rendements fabuleux à faible coup et vous verrez un tableau peu réjouissant de l'agriculture moderne.