Henri
Grand, carré,
imposant,
Il passe comme une
ombre
Sans un mot,
Pris dans ses
réflexions sombres.
Pourvoyeur de gros
mots en patois,
Il m’abreuve à son
insu et à la mienne :
Qui pourrait
croire que ce sont de vilains mots
Adressés tout le
jour aux vaches récalcitrantes…
« Papi n’est
pas gai » vite glissé à mamie qui sourit.
Le petit déjeuner pris, il disparait et ne réapparait qu’aux repas,
Lorsqu’il parle,
on écoute et on rétrécit à vue d’œil.
Quand il est au
marché,
Il est jovial,
enjoué, avec des blagues,
Toujours en patois.
Dans le fond, il
est heureux,
Il valse avec son
épouse
Au bal du vendredi
soir ;
Fier de
représenter la commune,
Aux côtés du maire,
De défendre des
idées
De tolérance et d’ouverture
d’esprit…
Maintenant, il est
vieux,
Bougonnant comme
jamais,
Maugréant auprès
de sa dame,
Pipelette insatiable.
Il joue aux
cartes,
Plante quelques
tomates
« oh, un
petit rang,
Des fois qu’il s’en
perde »
Et continue à s’acharner
Aux mots croisés
Même si les
définitions
Sont difficiles :
C’est quoi ça
« courrier
électronique ? »
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