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Nouvelle de Noël 2

Les gens toujours pressés, qui pensent toujours ne pas avoir le temps, finissent par se rendre compte, que le temps est à tout le monde et ne disparaît pas sans raison. On ressort les yaourtières, les machines à pain, les moules à gâteau et on apprécie à nouveau de cuisiner en groupe. Nombre de familles se mettent alors à rentabiliser leur jardin, non contentes de refaire du beurre, on se lance dans les fruits et légumes. Certains, parmi les plus angoissés, adoptent une vache de peur de manquer de lait, et son veau, bien entendu.

La majorité, cependant, manque de temps ou peur de rater, se tournent vers l'agriculteur du coin et les marchés sont bientôt envahis de curieux de tous bords qui redécouvrent des produits proches de chez eux. Ha le plaisir de flâner dans les allées, de rencontrer la voisine, de surprendre discrètement ses achats. L'impression de toute puissance quand on arrive à nommer un légume à son enfant, les conseils précieux de la poissonnière ou du boucher pour régaler les papilles, la passion qu'ils mettent dans leurs explications. Tout un pan d'habitudes perdues, sinon de traditions qui se réanime peu à peu.

Puis soudain, c'est la prise de conscience, dans un pays aussi vaste que le nôtre, comment s'est-il donc fait qu'on manque un jour de beurre ?

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