Article épinglé

Le vide

Tu as choisi de te faire petite, si petite
Que la moindre de tes réussites était moquée
Ou si encensée que tu n'y croyais plus
Alors le feu à l'intérieur
S'est éteint
Et tu as eu la sensation d'être vide

Tu te rappelles
Les personnages qui vivaient à l'intérieur de toi
Que tu plongeais dans des situations complexes
Qui semblaient identiques avec des variables
Jusqu'à ce que ce soit clair et évident pour toi
Que c'était ce scénario-là qui était le bon
Et qu'il jaillissait sur la page blanche sans avoir à réfléchir

Tu te rappelles
Les envies d'écrire ceci ou cela
Avec la flamme qui brûlait fort à l'intérieur
Et qui te murmurait "c'est ça"

Tu as écrit ces livres
Avec la certitude de faire quelque chose
De grandiose, de puissant, d'aidant aussi
Mais une fois les bébés nés et montrés au monde
Ta foi en eux s'est éteinte et tu es passée à autre chose

Non pas que tu ne les aimes plus
Mais tu avais besoin d'autre chose
D'une stimulation
D'une urgence
D'un besoin
Qui ne venait plus

La fadeur de ta vie
Déteignait sur tes créations
Passées et futures
Alors tu as tenté de lever bien haut
Tes enfants au Monde
Et ça t'a fait du bien
Et tu t'es rappelé comme tu les aimes
Mais ça n'a pas rallumé ta flamme 

L'enthousiasme divin
Le lien secret avec ta Muse
N'est plus là
Ou s'est transformé
Et tu ne le ressens plus pareil 

Tu écris pourtant
Et Il te pousse à écrire
Mais tu sens que ce n'est plus pareil
Quelque chose manque
La vraie vie sans doute
Trop de grotte, pas assez d'audace

Qui sait ? 



 

Et tout est plus léger

Après des années auprès de lui
Te voilà, seule, face aux ennuis
Tout d'abord confiante en tes rêves
Ton énergie est sans réserve

Tu vois déjà les aménagements,
Tout propres, les murs,
Plein de chatoiements
Le jardin plus sûr

Puis des préoccupations
D'autonomie
L'eau, le gaz, les énergies
Un nouveau monde à la maison

Seulement ton rythme
Est trop lent
A ceux de tes intimes
qui te soutiennent en t'aidant

Les suggestions se font ordres
Les envies des autres, ogres
Qui dévient ton chemin
Et te laissent sur ta faim

Tu voudrais tout attaquer
Mais seule c'est compliqué
Alors tu te concentres sur une simple chose
Qui prend de tes forces une grosse dose

Comment prouver qu'on peut y arriver
Une femme seule, vers la ligne d'arrivée,
Sans un soutien contraignant,
Même s'il est plein de bons sentiments.

La puissance des hommes est toujours là
Mais maintenant on a le choix
Faire suivant ses idées
Et des conseils s'inspirer

Nouveau chemin
Pour une nouvelle vie
Nouveau moyen
Pour réaliser ses envies

Se faire confiance
Et avancer
Se faire confiance
Et y arriver

Plume d'oiseau Photo stock libre - Public Domain Pictures 


La bataille

 Tu démarres ta journée, 

Lentement, tranquillement.

 

Mais rapidement

La liste dans ta tête se met en route

Les enfants, les élèves, la maison

Ce sont des tâches à faire

Mais ce sont aussi des distractions.

 

La véritable tâche, 

L'importante,

L'incontournable

Tu la relègues depuis des mois

Au plus loin du haut de ta liste.

 

Sortir de ta grotte, 

Apparaître au grand  jour

Et proposer qui tu es, 

Vraiment.

 

Tous les jours,

Tu montes aux créneaux

Et tu tentes la bataille

Epique

Contre le doute,

Ton compagnon de toujours

Contre les peurs

Vrai tonneau des Danaïdes

Contre la perte de confiance

Faut-il une étiquette ?

Dois-je me plier à la société 

Dont je ne partage plus les valeurs ?


Pourrais-je un jour,

Simplement

Dire comme Candide :

Il faut cultiver notre jardin ?

Arrêter le flot des pensées

Et faire confiance à mon coeur

Pour avancer sans gamberger

Utiliser mon corps pour aider

Proposer des solutions 

Que j'ai testées...

 

Bientôt !  

10 must-see Hitchcock films


Chercher en soi

Ils te diront
"Fais comme ci
On ne fait pas comme ça
Tu dois, Il faut,
Moi, je serais toi
Tu devrais
La mode c'est
Quand est-ce que tu..."

Ce sont des sollicitations
Continuelles
Des observations
Pour femme seule
Et donc fragile

Oui je suis seule
Sans homme
Mais fragile
Non

Cela fait un long moment
Que je chemine accompagnée
Par une personne
Que mon homme avant
Ne pouvait concurrencer
Ni voir, ni repousser

J'ai cherché
A l'intérieur de moi
Une voix qui serait toujours là
Qui ne m'agresserait jamais
Qui me conseillerait avec patience
Et sagesse
Et qui préfèrerait m'éclairer le chemin
Plutôt que de me dire de l'emprunter
Ou de faire une réponse frustrante
"Je suis pas convaincu"

Ma petite voix intérieure
Mon petit coeur
Mon âme
Ma lumière
Est toujours là pour moi
Et je ne me sens jamais seule
Ou démunie 

Fatiguée
Désespérée
Par l'ampleur de la tâche
Epuisée
A force d'expliquer ce que je ne veux plus
Mais fragile ou faible
Non, plus maintenant

Je n'ai pas atteint
Le plein amour
De qui je suis
De sorte d'accueillir l'autre
Comme un partenaire
Et non comme une dépendance
Mais j'y travaille
Je suis guidée et soutenue
Et j'avance.

Peu importe ce que l'on me dit
Je ne garde que ce qui m'aide
Et je me tourne vers mon soutien
Intérieur

Je te dois

 
Je te dois
Mes plus beaux
Fous-rires
Et mes plus grands
Soutiens
Pour mes plus grandes
Peines ou peurs.

Je te dois
Mes excuses
Pour t'avoir quitté
Sèchement
Mais je n'étais
Pas éveillée
Alors.

Voici donc
Un poème pour toi
Ma première maison
Mon nid douillet

Lieu de mes fiançailles
De mon mariage
De la naissance de mes enfants
Du décès de ma soeur

Tu restes
Dans mon coeur
Comme un abri
Sûr et
Apaisant

Qu'il en soit ainsi
Pour tes prochains
Habitants

Merci.




La pluie

Impérieuse

Elle fait taire tous les animaux

Nul n'ose parler

Tant la chanson de ses gouttes

Eveille en soi

Douceur, crainte ou nostalgie

Elle est porteuse de vie

Elle nettoie les énergies basses

Et laisse la place à la joie 

 

Parfois son travail est si long

Qu'on se languit du soleil

Parfois les hommes commandent

Son apparition de leurs gros avions

Chargés de chimie

Mais toujours le Soleil réagit


Tout est équilibré

La pluie, le vent, le soleil,

Le ciel bleu

Peut-être est-ce difficile

De saisir cet équilibre

Mais il est là

Il existe

Comme bien d'autres choses

Qu'on ne voit pas.

Tu décides

Les choses peuvent être figées
Les choses peuvent être mobiles
C'est toi qui décides

Tu penses que tu es incapable de faire telle chose
Tu penses que tu es vraiment douée dans une chose
C'est toi qui décides

Décide que tout est possible
Décide que tu peux tout affronter
Décide que rien ne t'arrêtera
Décide
Et tu verras

Et si ça ne suffit pas
Et si tu bloques encore pour des choses
Alors, affronte ce qui te freine
Bombarde-le de tout ton amour
De toute ta compréhension
De tout ce qui fait ta personnalité profonde
Ne te laisse pas arrêter

Ce qui se présente sur ton chemin
Est là pour t'apprendre à le dépasser
Pour te montrer tes ressources
Et te faire avancer
Le bien comme l'inconfortable

C'est toi qui décides
Si tu te laisses décourager
Pour un instant
Ou pour toute une vie
Mais si tu choisis un nouveau départ

Alors fonce !

Confiance

 Voici bien un mot galvaudé

Qui sent le réchauffé

Et cependant si l'on ouvre son cœur

L'esprit au service de cette voix ancienne

On fait disparaitre hésitation et peur

On ouvre l'horizon infini, une  plaine

Qui sèche les peines

Et conduit vers un ailleurs

Que sera demain ?

Serait-ce excitant si on le savait ?

L'Inconnu vous tend la main,

Alors, si on y allait ?



Lettre ouverte à ceux qui ne liront pas

 Vous m'avez fait du mal, vous avez un temps fait vaciller mes croyances et ma détermination. 

Je veux croire que les personnes autour de moi sont sincères, bienveillantes et loyales.

Je veux croire qu'on peut toujours s'améliorer si on le souhaite et qu'il y a de nombreuses façons de présenter une mauvaise nouvelle, pour l'atténuer et accompagner sa livraison en douceur.

Vous n'avez pas été capable de cela. Je me suis sentie agressée, trahie, amoindrie, flouée, bête et minable.

J'ai réécrit tout notre passé à l'aune de cette douleur, imaginant que rien n'avait été sincère, ni pour l'un ni pour l'autre. J'ai perverti toutes les petites joies que j'avais pu éprouver jusqu'alors, doutant même de l'amour que j'avais cru partagé.

J'ai fait de moi-même le pire des portraits, fermant toute possibilité de retrouver un jour un amour et une amitié sincères.

Mais j'ai réussi à permettre ses douleurs, j'ai réussi à accepter le sombre qui se cachait au fond de moi et à le laisser partir. J'ai découvert, au soleil purifié, les personnes qui tiennent sincèrement à moi et qui m'offrent un soutien inconditionnel dans cette tempête. 

J'ai compris que je m'étais menti toutes ces années et je saurais désormais faire la différence entre un amour épuisé et handicapé, et un amour vrai et beau. Entre une amitié de circonstance, quand l'autre se ment à soi-même pour ne s'autoriser que le pire de la vie, les erreurs à répétition et accuser ensuite l'univers de lui en vouloir, et une amitié sincère, concernée et aidante.

De tout cela, je ressors grandie, la tête haute et puissante comme jamais. Ne reste de mon ancienne vie que deux beaux enfants qui me sont attachés et qui ont compris la bassesse de vos actions sans être dupes.

J'efface tout, jusqu'à ce nom, mais je ne renie rien. J'ai agi en accord avec mon coeur, j'ai tout tenté pour rester fidèle à mon engagement, mais on ne peut éviter la chute d'eau, si on est toute seule à ramer dans une barque.

Il aurait été honnête de ta part de sortir de la barque plus tôt et de m'indiquer mon erreur. Il aurait été honnête de ta part d'arrêter de te mentir à toi-même et de choisir l'action plutôt que le passivité, de prendre une vraie place dans ta famille, plutôt de choisir la fuite.

Toutes les attentions, le respect, le soutien que je méritais, c'est à mon ex-amie que tu les donneras désormais, tant que ça te semblera un bon moyen de l'approcher. Puis une fois que la routine s'installera, vous vous retrouverez aussi dans une barque en direction de la chute. Mais tout cela sera votre histoire et vos choix.

Il me reste à me pardonner à moi-même, mon aveuglement et ma naïveté, ce n'est pas une mince affaire. Un jour, j'arriverai sans doute à vous pardonner, si je suis à l'origine d'une belle histoire d'amour, même si elle me piétine, ça me sera une belle consolation. Mais je n'ai foi en aucun de vous et vos masques sont maintenant tombés à terre pour moi.

Je vais avancer vers une version plus légère et plus heureuse de moi, grâce à votre manque d'amour pour moi. C'est paradoxal, mais me voilà toute neuve, libérée et forte.

A vous qui ne me lirez pas, car je ne peux pas lire les textes trop longs (mais je peux lire les compte-rendus médicaux ou les articles de loi) vous ne saurez jamais qui j'étais vraiment et ce que vous avez perdu, mais moi je suis déjà fière de ce que j'ai gagné.

Adieu.

Bouillonnement

La vie ne vous présente toujours
Que des obstacles que vous pouvez surmonter.

Quelque fois, c'est un ancien lien d'amour
Qu'il faut complètement éradiquer
Pour avancer.

Cela peut passer par un choc
Un masque qui soudain tombe
Avec fracas... et d'estoc
L'on vous plante en plein coeur
Une bombe
Qui attend son heure

Car il n'est pas toujours
Permis de hurler
Permis de pleurer
Permis de vomir même

Vos enfants ont toujours
La priorité
Laisser les élèves tomber
Serait un vrai problème

Alors on tient
On tient

Et puis tout explose
Silence

Le monde a une saveur amère
Celle du passé sali

Avec soi on est sévère
Tout est perverti

Puis l'on lève les yeux
Au loin

On leur laisse à eux
Pas même un recoin

Dans notre nouvelle vie
Plus légère, plus réussie

On l'espère

Alors merci.


L'intersection

 J'ai fait un bout de route avec lui

Il a fait un bout de route avec moi

Nous nous sommes emmenés

Au plus haut de ce que nous pouvions


Mais voilà qu'aujourd'hui

Nous suivons d'autres lois

Ailleurs nous sommes attirés

Par des aimants opposés que nous suivons


Nos routes sont divergentes

Tout comme nos positions

Une mutuelle confiance est présente

De respect nous nous abreuvons


L'amour désormais, nous le voyons,

Brille dans nos enfants

Dont nous sommes toujours parents

Et, pour qui, une bonne équipe nous formons

L'effort

Depuis une certaine société
De con-sommation
On nous vante la liberté
Avec la vitesse d'action

N'allez plus au lavoir
Le lave-linge fera ce devoir
Finies les discussions entre copines,
On a gagné du temps et on turbine

Avec l'arrivée du numérique
On ne discute plus, on clique,
Adieux dictionnaires et encyclopédie
Demande donc à Google, c'est ton ami

C'est la loi du moindre effort
Qui partout règne en maître
Plus de corvée,
Plus de curiosité
La vie réelle, envoie-la paître
Gagne sur ton jeu, tu es le plus fort !

Oublie ton numéro de téléphone
Rétrécis ton cerveau, qui s'engourdit,
Sois sage et fais ce qu'on te dit.
C'est pour ton bien qu'on t'emprisonne
A l'air libre, à coup de notifications
De séries fabuleuses
De stressantes informations
Et d'ondes enjôleuses

Secoue-toi, il est temps
Les rênes de ta vie, reprends
Lève-toi et va de l'avant
Par toi-même, comme un grand.

 Funny Cartoons That Show That Smartphones Are Taking Over the World (28 ...