Garde toi de juger
Et méfie toi des personnes
Trop sympathiques.
Il était une fois
Dans un village
De province
Une nouvelle arrivée.
"Je ne connais personne,"
Se dit-elle,
"Et mes enfants sont loin
D'être sages...
Comment savoir
S'ils sont bien
Intégrés,
Et comment
M'intégrer moi-même ?"
Le matin lui livra réponse.
Alors qu'elle déposait
Ses enfants chéris,
Elle aperçut
Des regards en coin,
Des sourires moqueurs,
"Je suis nouvelle,
Se dit-elle,
Bientôt on m'abordera..."
Puis elle se mit à suivre,
Les coutumes locales,
Faire un signe de la main
Pour souhaiter aux enfants
Du bus, bon voyage.
Cela lui parut étrange,
Mais si telle était la coutume.
Puis elle vit
D'autres mamans
Qui déposaient leurs enfants
Si rapidement
Qu'elles semblaient
Avoir des choses fort
Passionnantes
Et fort pressées à faire.
Lorsqu'on l'aborda finalement
Elle comprit un peu
Ce qui activait les autres.
On lui posa mille questions
Sur son origine
Où elle habitait
Et ce qu'elle faisait,
On lui proposa même
Du travail.
Quelle aubaine !
Plus tard, elle aperçut
De nouvelles mamans
Un peu plus à l'écart
Des mamans qui fumaient
Des mamans qui semblaient
Mal à l'aise
Et des mamans fort
Bavardes comme elle.
Enfin, elle s'aperçut
Que le travail proposé
N'était qu'une occasion
De plus, de se renseigner
Sur les moeurs
De son village,
Elle comprit
Que les invitations
Au café n'étaient
Que polies.
Finalement,
Elle se décida
A mieux faire connaissance
Pourquoi rester à l'écart
C'était un bon
Exercice
Pour lutter contre
Sa timidité
Et se faire de nouvelles amies
Point n'est juste
De ne se fier
Qu'à l'apparence
Bien souvent
Les sens sont trompeurs :
Connaître
L'esprit et l'âme
Des gens
Est bien plus révélateur.
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